Emmanuel
Bienvenue sur Snack King. Mon nom est Emmanuel. Je suis avec Kamila et nous avons créé cette émission pour toutes les personnes curieuses de découvrir des marques alimentaires et de boissons saines.
Kamila
Nous accueillerons dans chaque épisode, un fondateur qui viendra discuter de son produit en toute transparence. Si tu veux gagner du temps en évitant de chercher toutes les informations sur tes marques favorites, nous t'inspirons à faire les bons choix.
Emmanuel
Aujourd'hui, nous allons parler avec Sébastien, fondateur de la marque NOD, et tu écoutes l'épisode numéro 37. Cette semaine, nous parlons avec Sébastien, le fondateur de NOD, une marque qui réinvente les produits de votre quotidien pour les remettre dans le bon sens. Des mélanges d'huiles sur-mesure pour votre santé et celle de votre famille, des vinaigrettes de chef trop gourmandes et des sauces vraiment dingues. Dans notre conversation d'aujourd'hui, Sébastien nous a parlé des engagements de NOD en créant des recettes 100 % naturelles, des différents produits de la gamme et de l'importance de produire localement.
Emmanuel
Rester connecté. Je vais appeler Sébastien dans un instant.
Emmanuel
Hello Sébastien, j'espère que tu vas bien.
Sébastien
Salut ! Ravie de t'entendre, ça va très bien.
Emmanuel
Je suis vraiment heureux d'être avec toi. Aujourd'hui, tu es le fondateur de Bio futur, auquel on peut retrouver les marques Quintesens et NOD. D'ailleurs, je tenais vraiment à te féliciter pour les produits que tu as créés. Pour moi, c'est vraiment un travail remarquable, tant dans la qualité des produits que dans la mission. Mais ça, on va en parler juste après. Moi, j'ai une petite anecdote et en plus, on en a parlé en off. Avec Kamila, on fait des vidéos en magasin qui s'appelle "Friday Shopping" pour présenter nos habitudes alimentaires et on adore découvrir des marques pour les essayer. On a découvert NOD à Monoprix et c'est un honneur de t'avoir avec moi aujourd'hui.
Sébastien
Écoute, je suis complètement ravi. Tu as dit un truc en préambule qui résume bien ce qu'on veut faire. C'est qu'en fait, on se donne beaucoup de mal avec les équipes pour faire des produits que les gens vont trouver super, mais que nous, on considère juste normaux quand il s'agit de nourrir les gens.
Emmanuel
Exactement. Tu es originaire de Lyon, tu as grandi dans une famille de cuisiniers et de traiteur et tu passes 15 ans dans de grands groupes agro-industriels, si je ne me trompe pas.
Sébastien
C'est exactement ça. Je suis Lyonnais. C'est vrai que c'est la capitale de la gastronomie. Donc, j'ai un peu baigné dans l'alimentation depuis petit. Mes arrière-grands-parents étaient agriculteurs, mes grands-parents étaient pâtissiers, cuisiniers et traiteurs. Donc, j'avais une appétence naturelle pour l'agro . Et c'est vrai qu'assez naturellement, j'ai fait ma carrière. J'ai démarré dans l'alimentation chez le sieur, d'abord pendant 9 à 10 ans, et puis ensuite dans le domaine des vins et spiritueux. Et j'ai terminé en filière agricole, à l'étranger, en Afrique et en Amérique du Sud sur de la restructuration de filière. Ça m'a permis d'avoir un parcours assez complet du champ à l'assiette. Ce qui m'a permis effectivement de naturellement créer ma boîte dans la foulée.
Emmanuel
D'accord. Est-ce qu'on peut dire que tu as baigné depuis ton enfance dans la nourriture et dans l'alimentation ?
Sébastien
Carrément. Moi, je suis en cela très français. Je pense qu'on est dans un pays gastronomique. Quand je vois comme vous faites vos courses, je pense que vous êtes aussi en recherche de produits qui font du bien, pas qu'à vos papilles, mais aussi au corps, à la planète. Donc, on a un peu cette culture gastronomique qui est en nous et je pense que c'est vachement important de la défendre. Donc, j'ai baigné dans l'alimentation, j'assume complet.
Emmanuel
J'ai aussi un peu baigné dans l'alimentation, mais c'est vrai que des fois, on est tenté de consommer des choses qui ne sont pas forcément bonnes pour la santé dans les ingrédients. Mais à force de faire des recherches et d'être conscient de ça, aujourd'hui, c'est sûr qu'il y a des choses que je ne peux plus consommer. Qu'est-ce qui t'a inspiré à changer l'alimentation des Français avec l'innovation de tes produits ?
Sébastien
Ben, c'est exactement ce que tu viens de dire. C'est-à-dire que toi, avec le temps et en te renseignant, il y a des choses que tu ne peux plus manger parce que tu as mis de la conscience dessus. J'ai fait le même chemin. Moi, je suis resté dans l'alimentaire. Mais c'est vrai que pendant 15 ans, je me suis un peu menti en croyant au modèle dans lequel on est aujourd'hui. Et puis quand je suis devenu papa, nécessairement, j'ai eu un regard très différent sur l'alimentation.
Sébastien
Et quand je suis devenu papa, je me suis rappelé un petit peu ce que mes parents faisaient pour nous, ce que mes grands-parents faisaient pour nous. Et j'ai essayé de le reproduire pour mes enfants. Et je me suis rendu compte à quel point, en mettant de la conscience sur ce qu'on a dans nos placards, à quel point c'était devenu une catastrophe. Et c'est vrai qu'une fois qu'on a démarré ce chemin un peu de pleine conscience sur l'alimentation, on peut plus faire demi-tour.
Sébastien
Moi, je cherchais pour mes enfants, je pense, comme tous les parents. Aucun parent n'a envie de filer des pesticides, des additifs à ses gosses. Moi, je n'en avais pas envie, donc je me suis tourné vers le bio. Donc je te parle de ça, il y a plus de 17 ans exactement. Ensuite, mes grands-parents étaient agriculteurs donc j'étais plutôt en recherche de produits d'origine française, en termes d'agriculture, sans cochonneries dedans, pas trop transformés.
Sébastien
Moi, je cuisine beaucoup et là, vraiment, j'ai réalisé que j'avais fait moi-même fausse route. En même temps que ce modèle et qu'il était devenu vachement compliqué de manger normalement, comme mes arrière-grands-parents le faisaient finalement. Donc, à partir de là, j'avais deux choix. Soit je restais dans le confort des grands groupes à me dire finalement : " Je suis au comité de direction, je suis bien payé, je ferme les yeux, tout va bien, les enfants partent en vacances, on a une belle maison". Ou alors je me dis :" La réussite, c'est pas ça. La réussite, c'est essayer d'accomplir des choses qui nous ressemblent et auxquelles on croit".
Sébastien
Et moi, j'ai fait ce choix, donc j'ai tout plaqué en me disant : "Comment est-ce que je peux aider les gens avec mon expertise agroalimentaire ? Comment je peux aider les gens à mieux se nourrir en leur proposant des produits, finalement que je ferais pour mes enfants, avec la même exigence ?" Et c'est comme ça que j'ai créé effectivement ma première marque qui s'appelle Quintessence.
Emmanuel
Du grand courage. J'admire les personnes comme toi qui ont un rêve, qui vont essayer de le poursuivre et qui ont une mission pour ce monde. Vraiment, félicitations. Pour les personnes qui ne connaissent pas la marque NOD, peux tu leur dire ce que vous proposez comme produit en termes de goût? De texture ?
Sébastien
Bien sûr. En fait, quand j'ai démarré, je me suis posé une question toute bête. Je me suis dit : "Comment quand on est petit, qu'on n'a pas de moyens, qu'on est face à des géants, comment est-ce qu'on peut monter un projet qui a de l'impact ?" Parce que l'objectif, c'est d'avoir de l'impact. Moi, ça ne m'intéresse pas de lancer des produits qui sont des micro niches. Ce qui m'intéresse, c'est plutôt de positivement impacter le quotidien des gens. Et pour ça, je me suis inspiré de ce que je faisais moi dans ma cuisine. Dans mon placard, en fait, je me suis rendu compte que quand je faisais les courses pour mes gosses que j'avais chaque mois et je pense que c'est pareil pour toi. Tu as dans ton placard, chaque mois, des produits que tu achètes qui sont des incontournables. Tu vas acheter de l'huile, tu vas acheter des vinaigrettes, ...Tu vas peut-être acheter les sauces, du ketchup, des mayonnaises, ...Tu vas acheter peut être des céréales, des pâtes à tartiner, etc.
Sébastien
Et en fait, ces produits-là, on s'est dit, c'est eux qu'on va revisiter de manière extrêmement exigeante. Donc, nous, notre mission, j'ai envie de dire, c'est de permettre aux gens d'avoir un placard ; le placard NOD. Le placard ultime en terme de qualité-produits. Et pourquoi NOD ? NOD, c'est la marque qu'on a lancée en grande distribution. Alors si tu l'écris en minuscules, il faudra le voir en termes de packaging.
Sébastien
Et si tu écris en minuscules "NOD" en effet miroir, à l'envers, ça se lit : BON. Tout simplement. Et en fait, la signature de NOD, c'est : "Mangeons dans le bon sens". Pourquoi on l'a écrit à l'envers sur le packaging ? Parce que quand on arrive en grande distribution, tu sais, tu vois dans les rayons, les produits qui sont plein d'additifs, c'est ultra transformé, c'est plein de pesticides, mais on ne le sait pas, car ce n'est pas indiqué. Le consommateur, il achète des produits sans vraiment se rendre compte de ce qu'il achète. Et puis ceux qui veulent faire des choses bien, ils sont plein de labels. Ils sont obligés d'avoir un label bio, un label drapeau français, un label sans additifs, etc. Et ça devient des sapins de Noël. Je pense que plutôt que de continuer à avoir une espèce de course à l'échalote du label, nous, ce qu'on s'est dit, c'est que notre modèle a été trop loin.
Sébastien
Il faut faire demi-tour. Donc, c'est pour ça qu'on a décidé d'écrire la marque à l'envers parce qu'on considère que le bon sens aujourd'hui, c'est peut-être d'en changer.
Emmanuel
C'est excellent. Parce qu'en fait, j'allais te poser la question. Est-ce que ça veut dire DON ? Je t'assure que même en étant en magasin avec Kamila, je me suis dit : " C'est à l'envers. C'est BON ? C'est DON ?"
Sébastien
Écoute, ça me fait très plaisir que tu dises ça, parce que nous, la mission de cette marque, c'est d'interpeller. Donc, c'est exactement ce qui s'est passé avec toi. Tu arrives devant unes marques et tu te dis : " Qu'est-ce qu'on veut me dire ? ". Et si tous les consommateurs se disent : " Qu'est-ce qu'on veut me dire ? ". C'est déjà un gros chemin de parcourus.
Emmanuel
On avait hésité entre "BON" ou à l'envers, "DON". On se dit que ce n'est pas un don parce qu'on doit passer à la caisse, bien évidemment.
Sébastien
Mais par contre, attention, avec nos produits, tu passes à la caisse une seule fois. Parce que tu sais que quand tu achètes un produit qui n'est pas bon, tu passes à la caisse une fois, puis ensuite, tu passes à la caisse au niveau de la santé, puis tu passes à la caisse au niveau de l'environnement, tu passes à la caisse au niveau de l'emploi. Donc l'avantage, c'est que là, tu passes à la caisse une fois.
Emmanuel
Pas besoin de passer à la caisse, d'aller voir le médecin parce qu'on a consommé un mauvais produit. Je vois que vous proposez des huiles, du ketchup, de la vinaigrette super bonne. D'ailleurs, je conseille à tous les auditeurs d'essayer la vinaigrette. Est-ce que c'était important pour toi d'avoir ces quatre produits ensemble ? Est ce que vous prévoyez d'élargir un peu la gamme ? Comme tu disais, avoir un peu de tout dans le placard.
Sébastien
Alors non. Il fallait bien démarrer quelque part. C'est vrai qu'on a démarré par, j'ai envie de dire "l'ingrédient culinaire", donc les huiles. Parce que sur les huiles, on a plein de mauvaises habitudes ou des idées reçues. Il y a beaucoup de gens qui pensent que les huiles, ça fait grossir. Il y a beaucoup de gens qui pensent qu'il faut éliminer le gras, qui ne savent pas quelle huile consommer. Donc, c'est vrai qu'on s'est dit on va commencer par les huiles.
Sébastien
Parce que voilà, aujourd'hui, ce qu'on trouve en grande distribution, c'est majoritairement des huiles de tournesol, de colza qui sont raffinées chimiquement. Ces produits sont délétères. Quand on trouve des huiles d'olive, elles ne sont pas toujours bio, donc elles sont souvent avec des résidus de pesticides. Et l'huile d'olive, ce n'est pas la panacée pour la santé. C'est une huile qui est intéressante, mais c'est une huile qui est très incomplète. Donc nous, on propose des mélanges, des mélanges sur-mesure.
Sébastien
Et c'est vrai qu'on s'est dit qu'on va attaquer par la base de la base, la matière grasse. C'est la base de nos cellules. Donc, on va commencer par permettre aux gens de faire un bon choix sur les huiles pour leur cuisine. Après, on a revisité les vinaigrettes pour simplifier la vie des gens. Alors c'est cool que tu apprécies les recettes parce qu'on les a élaborés avec des chefs avec la même exigence. Nous, on a un cahier des charges qui est très simple. C'est de se dire : " Pas de chimie, pas d'additifs, pas d'ultra transformation". Et ensuite, en termes d'agriculture, on a 80 % des matières premières qui sont cultivées en France sur nos produits. Si tu prends le cas du ketchup, c'est le seul ketchup qui est fabriqué où il y a trois fois moins de sucres que sur un ketchup classique. Parce qu'on a remplacé le sucre par des légumes, des betteraves, des carottes donc des légumes sucrés. Et toutes les tomates et les légumes sont cultivés en agriculture bio, en France. C'est un ketchup qui est hyper gourmand. Il n'y a pas un additif. Il est bio. Les parents font manger, finalement, une purée de fruits et de légumes aux enfants. Et voilà. En fait, on trompe les enfants avec un produit hyper sains.
Emmanuel
Il y a différents types d'huiles, avec des procédés de fabrication différents qui peuvent affecter ou non la qualité et la valeur nutritionnelle des huiles. Vous proposez des huiles pressées à froid et non raffinées. Qu'est-ce que cela veut dire pour une personne qui désire choisir une huile par rapport à une autre ?
Sébastien
Il y a une grosse opacité sur la dénomination de l'huile. Si tu vas en magasin et que tu achètes, on ne va pas citer de grandes marques, mais si tu achètes une huile ou un mélange d'huile, y a écrit : "Huile de colza, l'huile de tournesol". Donc, tu te dis : " Là, a priori, c'est juste du colza qui a été pressé. Il n'y a pas de problème" .
Sébastien
Or, une huile de colza non-bio, donc raffiné chimiquement, c'est un process industriel extrêmement lourd qu'on appelle "ultra transformer". Puisqu'on va ajouter dans le process de fabrication, des solvants; de l'Hexane, on va ajouter de l'acide phosphorique, de l'acide sulfurique. On va monter les huiles à température, plus de 240 degrés pour les désodoriser. On va les passer à la carte silice, à la terre de chaux pour les décoloriser. Donc, à l'arrivée, on a un produit qui devrait s'appeler techniquement huile de colza, raffinée chimiquement.
Sébastien
La législation ne le fait pas. C'est très dommage. Mais à l'arrivée, on a un produit que j'appelle une "calorie vide". C'est une huile morte, c'est-à-dire qu'elle n'a plus de goût, elle n'a plus de saveur. Tu peux la laisser au soleil pendant 30 jours, elle ne bougera pas d'un iota. Ce n'est plus un produit vivant. A contrario, il y a effectivement ce que beaucoup d'acteurs font, dont nous. On privilégie un pur jus d'huile, c'est-à-dire qu'on prend une graine, on va l'a presser, on va la filtrer sur busards et on va la conditionner dans une bouteille en verre. Donc, on est vraiment sur deux approches complètement différentes. D'un côté, un produit qui est très vivant, qui est au plus proche de la nature et de l'autre côté, un produit qui est ultra transformé chimiquement.
Emmanuel
Nous, on a fait aussi une vidéo sur les huiles. Et moi, en apprenant tout ça, j'ai été surpris. C'est quelque chose que je ne savais pas avant. Si je comprends bien, en fait, tu as l'huile raffinée où l'on rajoute des solvants chimiques qui ne sont pas bons pour le corps. Comparé à une huile comme la vôtre, où l'olive est pressée, on va prendre l'huile de cette olive et c'est tout ce qui va être conditionné dans la bouteille.
Sébastien
Exactement, c'est vraiment, tu prends d'un côté une graine de colza qui est bio, tu la presses, t'as une huile qui sort. Tu la filtres pour enlever les impuretés et puis derrière, tu la bois. C'est vraiment un pur jus, comme un pur jus de fruit. Alors que de l'autre côté, effectivement, tu prends une graine qui est déjà traitée aux pesticides et ensuite, tu vas faire tout un process chimique qui va complètement dénaturer l'huile. Donc, on ne parle pas de la même alimentation.
Emmanuel
Est-ce que tu pourrais nous conseiller une petite méthode de cuisson pour conserver les bienfaits des huiles ? Par exemple NOD, j'ai beaucoup entendu parler de point de fumée qu'il faut respecter pour garder les bienfaits de l'huile et ces valeurs nutritionnelles. Est-ce que tu as une petite idée de comment cuire l'huile, disons sur la poêle, si je veux me faire des légumes, quelle température je dois respecter ?
Sébastien
Alors ça dépend vraiment du type d'huile que tu vas utiliser. Il y a des huiles qu'il ne faut vraiment pas utiliser en cuisson à haute température. Je pense par exemple au lin, à l'huile de lin, qui est une huile qui est très riche en oméga-3, donc très intéressante pour la santé. Par contre, il ne faut vraiment pas la chauffer parce qu'elle a une structure qui ne la protège pas. Elle est très fragile, elle est très oxydative. Par contre, si tu utilises des huiles type : l'huile d'olive, l'huile de tournesol ou certains mélanges également. Là, effectivement, tu peux monter davantage en température si c'est indiqué sur la bouteille, parce que la structure de l'huile le permet. C'est-à-dire qu'elle va être suffisamment riche, c'est un peu technique, en acides gras Olic ou saturés pour résister aux hautes températures. Après, pour te répondre clairement, nous ce qu'on préconise, c'est toujours de limiter les hautes températures. Pourquoi ? Parce qu'au-delà de l'huile, t'imagine bien que ce qui va être affecté aussi par la haute température, c'est le produit que tu cuis. Et donc, nécessairement, c'est celui-ci que tu vas manger. Un produit surcuit ou qui est frit, nécessairement, c'est compliqué de parler de nutrition parce qu'il a perdu beaucoup de ses bénéfices.
Emmanuel
D'accord, parfait nickel. Merci beaucoup du conseil. Ça va me servir pour moi aussi. Quand je vais mettre mes haricots sur la poêle.
Sébastien
Tu les fais revenir doucement à la poêle sans trop les chauffée. Il faut éviter les points de fumée. Alors ce qu'on appelle "le point de fumée", c'est le moment où l'huile commence à fumer dans la poêle. C'est un bon indicateur. Les gens, parfois, qui oublient un peu l'huile dans la poêle, ça commence à fumer, c'est qu'elle atteint sa limite de résistance.
Emmanuel
Je vois que tu proposes différents types d'huile. La particularité de ton produit, c'est qu'il y en a pour tout le monde. Il y en a pour les futures mamans, pour les bébés de 4 à 36 mois, pour les enfants, pour les adultes, pour les adolescents. Est-ce que tu peux nous parler de l'idée que tu as eue derrière l'innovation de ces produits ?
Sébastien
Complètement. J'ai passé beaucoup de temps chez lesior et dans les oléagineux. Donc, je connais bien l'importance des matières grasses sur notre santé. Après moi, j'y étais confronté en tant que jeune papa, à la cuisine de mes enfants. Tout petit, je leur faisais leur purée. Et c'est vrai que j'avais l'habitude de faire des petits mélanges d'huile parce que je sais qu'il faut varier les huiles pour l'équilibre nutritionnel. Donc je faisais leurs petits mélanges d'huile. Jusqu'au jour où je me suis dit :" Tiens, c'est marrant. Finalement, il y a très peu de parents qui ont le réflexe de mettre de l'huile dans la purée de leurs enfants. Et ceux qu'ils le font, ils mettent soit de l'huile d'olive, soit du beurre, en matières grasses". C'est bien, mais ce n'est pas suffisant. Ce n'est pas optimal pour l'enfant. Et donc l'idée est partie de ma cuisine, en me disant : " Si je me renseigne pour inventer la première huile pour les bébés". Et effectivement, en pédiatrie, le bébé, il a un besoin très spécifique, que ce soit en quantité ou en qualité. Donc on a inventé la première huile, un mélange de 5 huiles adapté au bébé, ce qui permet aux parents avec une petite cuillère à café dans chaque purée, de couvrir complètement le besoin nutritionnel du bébé en oméga-3 oméga-6 en vitamine E, ... Donc, c'est vraiment un produit hyper complet et qui permet de régler les carences et les déficits chez l'enfant. Alors, on est parti de cette idée. Ensuite, en creusant, on s'est rendu compte que dans notre vie, si on veut maintenir notre machine en bonne santé, il y a cinq grandes étapes où nos besoins vont évoluer. Une femme enceinte, elle a des besoins qui sont particuliers. Elle construit un enfant en plus et elle a ses besoins à elle. Le bébé, lui, est en plein développement. L'enfant, il est en pleine croissance, notamment cérébrale. Et puis ensuite, toi et moi, on a un besoin quotidien de base à couvrir. Et puis à partir de 50 ans, on a les premiers signes de l'âge. Donc le déclin cognitif, le maintien de la vision, le cardio-vasculaire, le cholestérol, ... Qu'on peut également travailler sur un plan nutritionnel avec les matières grasses. Donc, c'est pour cela que nous, pour simplifier la vie des gens, plutôt que de les mettre devant un rayon à acheter, on ne sait quelle variété sans savoir pourquoi ni comment. On est parti de leurs besoins et on a formulé cinq mélanges d'huiles sur-mesure qui sont adaptés aux besoins des gens en fonction de leurs vrais besoins physiologiques, selon l'âge.
Emmanuel
J'ai trouvé ça excellent comme idée. Puis c'est un bon fil conducteur. Lorsque l'on arrive dans les rayons, on sait déjà quoi prendre. La mère peut acheter pour son bébé.
Sébastien
Exactement. Franchement, l'huile de bébé, c'est une de nos meilleures ventes parce qu'elle est recommandée par beaucoup de pédiatres, beaucoup de nutritionnistes, de naturopathie. C'est vraiment un produit de bon sens et de confort. Donc, comme tu dis, ce sont les mamans qui font ce choix-là.
Emmanuel
Toutes les mamans doivent appeler aujourd'hui si elles ont besoin de conseils. Surtout pour la purée.
Sébastien
Exactement. Il ne faut surtout pas qu'elles hésitent à nous appeler parce qu'on a un service consommateur qui est assez engagé sur le sujet de l'alimentation infantile. Après, voilà, le plus simple, c'est parfois d'aller au magasin, mais c'est bien sûr, à disposition.
Emmanuel
Concernant la fabrication des produits. Où est-ce que vous faites la production des huiles, des ketchups, des vinaigrettes ? Est-ce que tout se fait en France localement ?
Sébastien
Alors ça fait partie de notre cahier des charges. Très clairement, mangez pour moi, je considère que c'est un acte citoyen. C'est un vote, la fourchette, c'est un bulletin de vote de folie. Je te dis pourquoi ? Parce qu'on est obligé de manger de 2 à 3 fois par jour. 2 à 3 fois par jour, on peut décider de la société dans laquelle on veut vivre. Et si on décidait collectivement d'arrêter la chimie en mangeant bio, on dépolluerait nos sols. Si on décidait de faire confiance un peu à l'agriculture française, on maintiendrait l'emploi des paysans dans les campagnes, on leur redonnerait du travail et de la fierté. Quand on décide d'acheter des produits de PME plutôt que d'acheter les produits de multinationales, on crée de l'emploi dans nos PME. Et ces emplois, ce sont les emplois de nos enfants demain. Donc, il faut être cohérent. Quand on mange, on vote. Donc, pour nous, évidemment, on ne vote pas pour, entre guillemets, entretenir l'agriculture chinoise ou indienne ou thaïlandaise... Ce n'est pas mon combat. Moi, mon combat, c'est de proposer aux gens des produits qui sont issus d'une agriculture française, dont plus de 80 % des matières premières sont cultivées en France. Sur notre ketchup, toutes les tomates viennent de Marmande, les carottes de Provence, les betteraves du Nord. Sur notre sauce barbecue, c'est pareil. Les tomates viennent de Provence, les betteraves du Nord, les piments de Provence, etc. Et ensuite, tout est fabriqué par des PME françaises familiales. J'insiste parce que du coup, on est vraiment dans des PME qui sont détenues par le patron et qui sont toutes déjà engagées dans des certifications responsables type PME Plus, entreprise durable, bicorps... Parce qu'on veut travailler avec des gens qui ont la même envie que nous de bouger les lignes. Considère que c'est un acte citoyen. c'est un vote, c'est un bulletin de vote la fourchette de folie, je te dis pourquoi? Parce qu'on est obligé de manger de 2 à 3 fois par jour, 2 à 3 fois par jour. On peut décider de la société dans laquelle on veut vivre. Et si on décidait collectivement d'arrêter la chimie en mangeant bio, on dépolluer nos sols. Si on décidait de faire confiance un peu à l'agriculture française, on maintiendrait l'emploi des paysans dans les campagnes, on leur redonnerait du travail et de la fierté.
Emmanuel
Du coup, il y a vraiment une relation d'humain à humain, où vous passez par des personnes que vous voyez, avec qui vous avez vraiment une communication. Et comme tu le disais, je pense que c'est important aussi de soutenir les agriculteurs localement.
Sébastien
Tu sais d'ailleurs, je t'interromps, mais tu sais que la marque NOD, quand elle a été conçue, on a réuni autour de la table une demi-journée des acteurs agricoles, nos sous-traitants, mais également l'enseigne Monoprix et nos équipes en interne. Ça a vraiment été un travail collaboratif de : "Qu'est-ce qu'on veut faire pour le monde demain ?"
Emmanuel
Est ce que cela a été fait avant l'élaboration des produits, avant la création des produits ?
Sébastien
Alors ça a été fait pour certains produits. Il y avait les produits qu'on avait déjà, effectivement, sur Quintessence, qu'on a dupliqué. Mais effectivement, la recherche de marque a été faite avec les acteurs. C'est-à-dire qu'on sait dit : " Quel message on veut faire passer en grande distribution ?" Et puis ensuite, effectivement, depuis, des nouveaux produits ont rejoint la gamme. Je pense à la mayonnaise, je pense à la sauce barbecue ou à la sauce burger. On est en train de lancer une sauce Burger, ce qui est dingue parce que la sauce burger et la sauce barbecue, c'est quand même que des saloperies dedans. Et là, on est sur des produits ultra clean fabriqués en France, matières premières Françaises et super bon. Donc c'est chouette.
Emmanuel
Et du coup, ça arrive bientôt la sauce Burger ?
Sébastien
Ça arrive bientôt, ça arrive à la fin du mois. On est en train de se faire livrer. J'ai reçu un message ce matin. Ça y est, on reçoit les premiers colis.
Emmanuel
Tu nous diras dans quelques instants où est ce qu'on pourra retrouver tout ça ? J'avais une dernière question avant de clôturer le podcast. Je vois que vous faites partie aussi du collectif "1 % pour la planète". Est-ce que tu peux me dire si c'était une conviction personnelle d'adhérer à ce collectif ?
Sébastien
Oui, c'est un cheminement personnel. Moi, ça fait 12 ans que j'ai tout plaqué pour d'abord m'attaquer au contenu. Ça a été super difficile. Mais voilà, m'attaquer aux contenus en proposant aux gens un intérieur du produit qui est nickel. Ensuite, on s'est attaqué aux problématiques d'emballage, en disant : " Comment on peut éliminer complètement le plastique ? ", par exemple. Et puis un moment, voilà, une fois que tu as réglé le contenant et le contenu, quoi que tu fasses, même si tu le fais bien, à la fin, tu laisses quand même une trace sur cette planète de ton activité. On ne peut pas être complètement neutre en impact, même si on fait les choses super bien. Il faut transporter les produits, il faut les fabriquer... Donc, on a décidé de rejoindre le mouvement 1 % pour la planète parce qu'on s'engage à reverser 1 % de nos chiffres d'affaires, 1 % de nos ventes, à des associations de protection de l'environnement. C'est une manière pour nous de nettoyer la petite trace qu'on laisse derrière nous et vraiment d'être le plus clean possible. J'aimerais quitter ce monde en me disant, j'ai fait le bien et je n'ai pas laissé de traces derrière moi.
Emmanuel
Je vous aussi que vous êtes labellisés bio j'ai même presque envie de te demander pourquoi, mais je pense que la question a été répondu parmi toutes les réponses.
Sébastien
En fait, on est bio, entreprise durable, PME plus et on est en train de passer bicorp. L'idée, c'est de se dire que si on fait des bons produits, il faut les faire en rémunérant correctement les gens, fzut les faire dans le respect de l'environnement, qu'on ait des bonnes pratiques. C'est vrai que ces certifications RSE, comme on dit, c'est aussi pour nous un moyen d'apprendre à bien faire.
Emmanuel
Parfait. S'il y a des personnes qui désirent trouver ton produit, dans quelles enseignes, ils peuvent aller ?
Sébastien
Alors, sur la marque Quintessence, on est présent depuis 8 ans dans à peu près tous les magasins bio, donc Biocoop, Naturalia, Bio c'est bon, etc. Sur Internet également, on a une boutique sur Amazon, sur Greenweez, bio naturel, bien manger.com... On nous trouve assez facilement. Et sur la nouvelle marque NOD qui débarque en grande distribution, elle est présente chez Monoprix, elle est présente chez Carrefour. Elle est présente bientôt sur Chronodrive et puis dans pas mal de magasins Leclerc, Intermarché en région parisienne. Généralement, il y a la liste des points de vente sur le site NOD-Bio.fr où on retrouve la liste des points de vente.
Emmanuel
Parfait. Du coup, je pense que la sauce Burger sera bientôt présente aussi dans ces enseignes-là ?
Sébastien
La sauce Burger, elle débarque dans tous les Biocoop, Naturalia and Co,.. Début juillet. Et puis elle va arriver oui, probablement très rapidement, dans la foulée, chez nos amis de chez Monoprix et compagnie
Emmanuel
Merci d'avoir écouté notre interview pour l'épisode numéro 37 avec Sébastien. Nos épisodes sont disponibles sur Spotify et Deezer. Reste connecté sur notre Instagram : snackking_fr. Merci et à bientôt.