Emmanuel
Bienvenue sur Snack King. Mon nom est Emmanuel. Je suis avec Kamila et nous avons créé cette émission pour toutes les personnes curieuses de découvrir les marques alimentaires et de boissons saines.
Kamila
Nous accueillerons dans chaque épisode, un fondateur qui viendra discuter de son produit en toute transparence.
Emmanuel
Si tu veux gagner du temps en évitant de chercher toutes les informations sur tes marques favorites, nous t'inspirons à faire les bons choix.
Kamila
Aujourd'hui, nous allons parler avec Jean-Christophe, le cofondateur de Morice Desserts et tu écoutes l'épisode numéro 30.
Emmanuel
On tenait également à vous remercier pour le support depuis le début de l'aventure. Nous sommes maintenant au 30e épisode et tout cela grâce à vous. Restez connectés avec nous, tous les mercredis, pour découvrir davantage de marques saines. Et si tu nous écoutes pour la première fois, bienvenue à toi sur le podcast de Snack King. Si tu es fan d'alimentation saine, si tu souhaites découvrir des recettes gourmandes ou encore recevoir des encas sains provenant de toute l'Europe, livrer directement chez toi dans une box Snack King, n'hésite pas à te rendre sur notre Instagram SnackKing_fr.
Emmanuel
Dans cet épisode, nous avons parlé avec Jean-Christophe, co-fondateur de Morice Desserts. Il est originaire de Marseille et a travaillé sept ans pour le groupe Danone avant de s'associer avec Damien. Ensemble, ils créent des recettes élaborées à base de lait de riz. Aujourd'hui, Morice est représenté sur le territoire national dans plus de 1.000 magasins avec une gamme de desserts végétaux et de glaces. Depuis son lancement, Morice apporte une alternative saine et délicieuse. Aujourd'hui, il favorise le sourcing de leur matière première du côté des rizières de Camargue, avec des riz bio cultivés localement. Dans cette interview, Jean-Christophe nous explique le début du lancement de la marque, de l'enjeu de production à grande échelle et des alternatives végétaux que propose Morice Dessert.
Kamila
Reste connecté, nous allons appeler Jean-Christophe dans un instant.
Emmanuel
Hello Jean-Christophe! Comment vas-tu?
Jean-Christophe
Ça va et vous ?
Emmanuel
Ça va très, très bien. On est content de t'avoir sur le podcast. Je suis avec Kamila aujourd'hui. Tu es le co-fondateur de Morice Desserts. C'est l'histoire de toi et Damien, avec une naissance, à Marseille, dans le sud. Tu es quelqu'un de curieux d'innovation dans le secteur de l'agroalimentaire, d'après ce que j'ai lu et les recherches que j'ai faites sur Morice et toi. À un moment donné de ta vie, si je comprends bien, tu te rends compte que le marché des desserts végane est restreint. Est-ce que tu peux nous en dire plus sur ton background et tes motivations à créer Morice Desserts ?
Jean-Christophe
Oui, effectivement. Moi, j'ai travaillé dans l'agroalimentaire pendant 12 ans dans différentes entreprises, dont Danone. Pendant sept ans, grâce à Danone, j'ai pas mal voyagé. J'étais en Italie et en Allemagne, sur plusieurs marchés. J'étais aux achats, donc je n'étais pas au commerce ou au marketing, mais j'étais acheteur. J'achetais des machines, des innovations, des choses comme ça. Toujours avec cette petite frustration de n'être qu'un pion parmi cette organisation. Quand j'avais des idées, on ne m'écoutait pas forcément. Je pense que c'est le lot de beaucoup d'employés de grandes multinationales. Ensuite, je passe commercial dans une entreprise qui fait des préparations de fruits. Donc je vendais typiquement à Yoplait, à Novandie, à Andros, etc. Je vendais des préparations de fruits, donc je passais de l'autre côté. J'ai par la suite, vendu du chocolat, de la pâte à tartiner pour les industriels, encore. À Pasquier, à Saint-Michel... En fait, toute ma vie, j'ai vendu du gras et du sucre. Je dis souvent ça. Je ne me reconnaissais pas forcément dans ces produits-là. Moi, j'étais consommateur bio, donc dans les réseaux bio. Et en fait, pareil. J'observais les rayons bio et il n'y avait aucune marque ou produits dans lesquels je me reconnaissais. Parce que, pour moi, ces produits bio, c'étaient les mêmes que les conventionnels, mais sans pesticides. Tu as pu faire le constat. Ce n'est pas parce que c'est bio, que c'est sain ou moins sucré. Et donc, en fait, je me dis : " OK, quel est l'intérêt d'avoir un truc bio si c'est juste pour manger un truc sans pesticides ?". Et là-dessus, avec Damien, qu'on s'est rejoint. Ca faisait longtemps qu'on voulait faire une boîte ensemble. Au début, on voulait faire des yourtes fermières. Parce que son père est fermier. J'ai regardé le marché et je me disais : "Mais franchement, le rayon n'a pas évolué ! Y n'y a que du soja ". À l'époque, il n'y avait que du soja, tu n'avais pas encore le coco ou le riz. Et on sait dit : "Est-ce qu'on ne pourrait pas faire un truc avec le riz, le riz de Camargue ?" En plus, on l'utilise comme additif, l'amidon de riz pour épaissir. On a rencontré un ingénieur en Bretagne qui avait lancé ce truc-là. On a goûté. On n'était pas très fan de ces produits. Mais on sait dit qu'on pourrait se baser sur ce brevet-là, pour faire quelque chose. Du coup, on s'est associé avec lui et on a créé, au départ, des recettes de yaourt brassé à base de riz, de l'eau et du ferment, c'est tout. Voilà un peu comment est née l'aventure et on se dit : " Bon bah, on y va. On y croit". Et c'est parti.
Emmanuel
Ce qui est marrant, c'est que tu as tes produits aujourd'hui. T'as travaillé chez Danone et que maintenant, avec des convictions et ton Background, t'en vient à sortir un meilleur produit. Il faut savoir que Morice dessert, on est sûr de trouver son yaourt selon ses envies, selon ses goûts. Le yaourt végétal est devenu quand même l'alternative idéale aux personnes qui sont, par exemple, intolérantes au lactose. Quelles sont les saveurs que vous proposez aujourd'hui ?
Jean-Christophe
On a commencé cette aventure en faisant un yaourt classique. Donc du riz et de l'eau que l'on broit pour faire un lait de riz. On ne jette rien, donc ce n'est pas transformé. C'est hyper important pour nous. Et derrière, on met du ferment. Et sur cette base-là, après, tu peux t'amuser à faire plein de choses. On a fait le mélange avec du fruit, tout simplement. Mais pareil, c'est des confitures. Ce n'est pas des préparations de fruits auxquels on va rajouter des arômes, des colorants, etc. Parce que le riz, c'est plutôt neutre en goût. Un soja, tu vas ajouter une confiture, tu vas sentir fortement le goût du soja et le fruit, tu ne vas pas le sentir. Alors que nous, le fruit, tu le sens tout de suite parce que c'est neutre et doux. On a commencé avec cette gamme-là. On s'est essayé à faire des mousses au chocolat avec la même base. Bon, ça ne marchait pas. Pendant 2 ans, on ne savait pas top ce qu'on allait faire. On n'a pas voulu lancer 10 000 produits. On a voulu garder ce produit-là, le faire le mieux possible et avoir le plus de diffusion possible en France dans les magasins. Et c'est une fois qu'on a eu cette diffusion-là, qu'on a commencé, nous, chez un grossiste bio, qui nous a vendus dans 30-50 puissants magasins. Et ensuite, on a fait un gros salon du bio qui s'appelle Nat Expo. Et là, on a eu pas mal d'acheteurs. On était encore tout petit. On avait des cuves de 50 kilos, on fessait ça avec des blenders et on a réussi à industrialiser le process. En fait, on voulait garder un truc hyper naturel, non transformé, en partant de riz. C'était une galère. Tu peux faire ça avec ton blender de chez-toi, mais le faire sur une cuve de 300 kilos, c'était hyper galère. On a mis un an et demi à trouver le moyen d'industrialiser le process. Et là, dès qu'on a pu industrialiser juste à temps pour la commercialisation chez la vie claire, on a commencé à vendre chez la vie claire. À partir de là, on a commencé à innover. On a sorti une crème chocolat. Moi, je suis un gros fan de la Danette, on a donc voulu faire une Danette végane fait avec une crème végétale au riz et pas fermenté. Celle-ci, elle n'est pas fermentée, mais plutôt pasteurisée. Et voilà, on a lancé ça, qui est aujourd'hui notre blockbuster la crème choco, parce qu'elle est bonne et qu'on met de l'huile de colza. On reste sur nos valeurs saines.
Kamila
Peux-tu nous parler des débuts de vos recettes ? Parce que c'est assez intéressant comme invention pour créer vos yaourts ou vos glaces. Quel était le plus grand défi pour toi et comment vous avez pu développer les saveurs qui existent aujourd'hui ?
Jean-Christophe
Le plus compliqué, c'est de ne pas mettre d'additif. Dans les produits végétaux, ils arrivent à faire des textures sympas, c'est parce qu'il y a des additifs, en fait. J'ai vu un reportage où ils nous montrent des laits où il y a des trucs dégueulasses. Quand il y a du carraghénane, il va y avoir des arômes. Dans le lait noisette, tu vas mettre de l'arôme noisette parce qu'ils vont être à 5 % de noisettes. Aucun intérêt nutritionnel. Nous, on ne veut pas avoir de compromis, on veut un truc naturel, mais en se mettant une contrainte du végétal et du bio. Ça, c'était le plus compliqué. D'ailleurs, nos produits, vous le voyez peut-être, mais il est imparfait encore. Il y a ce qu'on appelle un petit-lait sur le dessus, on essaie de le régler. Franchement, on n'y arrive pas. Parce que l'amidon du riz, il évolue dans le temps en fonction de la cuisson du truc. On découvre des choses tous les jours, donc on pourrait le régler en mettant un additif, un épaississant ou un truc qui retient l'eau. Ça existe, mais ça nous emmerderait de dévier. On veut quelque chose de plus naturel possible et c'est ça le défi qu'on a encore. Parce qu'il y a des gens qui sont ouverts au changement et qu'ils vont dire : "Pas de soucis. C'est un défaut mais bon, j'accepte parce que c'était la contrepartie de la qualité". Et d'autres qui vont dire : "Bah, nan, c'est dégueulasse, je ne mélange pas. Le truc, il est un immangeable". Donc ces gens-là, on les perd. Mais bon, ce n'est pas grave. On se dit que les gens, ils vont comprendre. C'est ça le plus gros défi. Plutôt sur le côté recherche et développement. Après l'autre, c'est de réussir commercialement. Arriver en tant que petite marque dans les réseaux bio, c'est compliquer, il y a des marques comme Sojade qui sont là depuis 30 ans. Faire sa place, tu arrives en rayon, personne ne te connaît. On n'a pas les moyens de faire des promotions, des animations et de la pub, etc. Donc ça, c'est un super défi et du coup, il faut du relationnel.
Emmanuel
Et il y a énormément de challenge à créer un produit alimentaire, tant sur le plan innovation, tout en gardant vos valeurs comme ne pas rajouter d'additifs ou encore sur le plan commercial, ou encore rester en ligne avec votre mission. Y a ce qu'on appelle la fermentation et qu'on retrouve dans certains produits comme le kombucha ou le yaourt, par exemple. La lacto fermentation, est ce que tu pourrais nous expliquer ce que c'est la fermentation ?
Jean-Christophe
La fermentation, c'est ce qui se passe dans le yaourt, de base, c'est fermenté. Ce sont des probiotiques. Ce sont des ferments qui vont être inoculés à une masse. L'avantage de ses fermants-là, c'est que ça va être un conservateur naturel. C'est vraiment des bonnes bactéries que tu vas mettre dans un milieu où il y a une bonne température. Et les bactéries, elles vont être contentes et elles vont se démultiplier. Elles vont d'un million et vont devenir un milliard en 10 heures. En fait, j'appelle ça un peu comme une bataille. C'est une bataille où elles prennent la place et derriere, il n'y a plus de place pour personne d'autre. Les champignons, les levures, etc. Qui veulent rentrer, elles restent toute petite parce que la place est déjà prise . Ça va s'adicifié. Ca va donner ce côté un petit peu acide que vous aimez bien. C'est en lien avec le microbiote. Donc on en parle de plus en plus du microbiote, surtout avec la covid où on se rend compte que les gens obèses qui mangent beaucoup de choses ultra transformé sont faible en microbiote. On va dire une diversité de bactéries pas très intéressantes. Du coup, ça sert à avoir une bonne immunité. Il y a pas mal d'études dessus. Des livres hyper intéressantes sur le second cerveau, etc. Pour nous, c'était important de réussir à faire un yaourt végétal fermenter. De donner cette possibilité-là aux gens qui ne peuvent pas manger de lactose, quelque chose de fermenté. Et on ne dit pas de manger que notre yaourt, il faut manger d'autres yaourts, d'autres ferment aussi. Si tu manges que notre yaourt, tu auras du riz, tu auras des glucides complexes, du ferment, un petit peu de protéines. Mais il va te manquer plein d'autres choses. L'idée, c'est la diversité. Si tous les matins, tu manges notre yaourt, cool pour nous. Mais ce n'est pas franchement cool pour ton corps. Il faut diversifier, un petit peu de soja, un petit peu de coco, ... L'important dans l'alimentation, c'est la diversifié.
Kamila
On n'a pas toujours les produits dans les magasins qui peuvent nous correspondre et correspondre à nos valeurs. Pourrais-tu nous parler un peu plus des valeurs Mo'rice ?
Jean-Christophe
En allant sur le végétal, en allant sur des pots en carton aussi et sur les petits pots. Un moment, on était en plastique 100 %. On les produisait. Il y en avait qui était tombé par terre. Donc on devait en jeter 50 d'un coup, ça me faisait mal au cœur. En plus, mon fils, je lui dis toujours, on ramasse les déchets sur la route. De ce côté-là, c'est hyper important pour nous, l'environnement. Et aussi, apporté le végétal au plus grand nombre. Pourquoi à un moment, le végétal ça a stagné ? Parce qu'il n'y avait que du soja. Le soja, c'est hyper clivant. Moi, j'aime bien. Mais il y a 9 personnes sur 10 qui trouvent ça pas bon du tout. Donc, si tu ne leur proposes pas d'autres trucs, les gens, ils vont rester sur cette image que les véganes sont des mangeurs de graines et de soja. Sauf que ce n'est pas vrai. Et il y a des boites comme HARI&CO qui font des steak végétaux, hyper bon, pareil, pas transformés. Petit à petit, il y a des boites qui démarent et c'est que comme ça qu'on arrivera à faire en sorte que les gens limitent un peu leur consommation de viande et de produits animaux.
Emmanuel
Il y a de plus en plus de marques qui commencent à venir avec des alternatives et je pense que, notamment depuis la Covid, il y a quand même une certaine recherche de la part des consommateurs d'avoir d'autres produits sains. Et ça, vous avez su le faire. Je voulais en venir avec les yaourts qui ont du lactose donc le yaourt à base de lait. On sait que la DLC peut être dépassée de quelques jours, mais le goût va un peu changer ou le goût va un peu évoluer. Est-ce que c'est la même chose avec la yourte de Mo'rice? On peut les manger quelques jours après ?.
Jean-Christophe
En fait, on est obligé de mettre une DLC. Ce n'est pas pour avoir de la perte en magasin. Sinon, si on pouvait mettre une DLC d'un an, on serait content parce que les magasins n'aiment pas avoir la perte. Et les gens non plus n'aiment pas jeter chez eux. Mais c'est une question de texture, une question de goût qui évolue. Quel est l'acceptable? Jusqu'à quel point j'accepte que mon produit, ma framboise, en fait, elle devienne marron ? C'est typiquement comme les jambons sans nitrites. A quel point j'accepte ça ? Après, il peut aussi y avoir des moments où il y a un petit champignon qui est rentré en boîte et lui, il a réussi à se multiplier. Mais il s'avère qu'en fait, ton produit au lieu de tenir 60 jours comme d'habitude, il va peut-être tenir une semaine. Nous, ce qu'on dit toujours, c'est que tu ouvres le produit et tu le sens. En général, tu le sens s'il y a un souci. Après, si c'est très acide, mais ce n'est pas forcément mauvais. C'est juste que c'est un produit vivant, c'est clairement, un produit qui évolue. Donc le goût au jour J+1 ne sera pas le même que le goût le j+50. Il n'aura pas le même goût à moins de mettre un stabilisant. Nous, vus qu'on ne fait pas ça, ne soyez pas étonnés. Si aujourd'hui, votre yaourt n'avait pas de petit-lait sur le dessus, mais que dans 50 jours, il y en a, il sera peut-être un peu plus sucré en sensation ou un peu plus liquide. C'est un produit qui évolue. Parfois, je dis en animation, il faut avoir un bac +5 pour comprendre comment il faut manger notre produit. Pour nous, c'est hyper important la pédagogie. C'est ce qu'on fait aussi sur Instagram. Mais le meilleur juge, c'est vous-même. Vous n'allez pas vous empoisonner si c'est dégueulasse. Vous n'allez pas vous forcer à manger.
Emmanuel
Tu me fais vraiment une piqûre de rappel, parce que moi, à chaque fois que je vois un yaourt dans le frigo, et même à J-1, je pense que c'est psychologique. J'ai du mal à le manger et je me dis que si moi, je pense comme ça, il doit y avoir des millions de personnes qui pensent comme ça aussi.
Jean-Christophe
Et je pense qu'il y a cette pédagogie là, dans le bio. Il y a une mise en avant sur moins 50% quand il est au jour J . Les gens le savent de plus en plus, mais ça, c'est à nous de les éduquer. C'est à nous d'expliquer quels sont les bienfaits. Et ça, c'est notre rôle en tant que petite marque, de le faire. C'est compliqué de le faire à notre niveau. Mais c'est ce qu'on essaye de faire.
Kamila
J'ai remarqué sur votre site que vous avez des recettes Mo'rice. Je pense que ça s'appelle Risettes sucré et salé. Est ce que tu as une recette préférée?
Jean-Christophe
Nous, on a fait le Smile Festival, un truc végane. On avait fait des espèces de beignets de légumes avec une sauce tzatziki. Tu prends le yaourt nature, tu le mélanges avec des herbes, de la menthe, des concombres, de l'huile d'olive, du sel, du poivre. Basta! Vu que c'est du bon gras, l'huile d'olive est lacto fermentée, en apéro, ça va être hyper digeste. Moi souvent en apéro, le tzatziki à la fin, je n'ai plus de faim. Mais après, tout ce que tu utilises comme lait, tu peux le remplacer par nature. Donc, faire des cakes avec c'est facile . On a plein de recettes pour ça. On l'utilise aussi en sucré qu'en salé. Tu peux même faire des fromages dans des feta. En fait, tu les goûtes dans une espèce de petit tablier, tu vois. Toute la nuit, il devient hyper épais, tu l'aromatise un petit peu, paprika, etc. Eh hop, sur une tartine !
Emmanuel
Le bonheur. Merci pour cette recette. Déjà, on voit que les kilos ont peu augmenté depuis le Covid. On va essayer de gérer un peu mieux l'alimentation et le sport. Je vois que vous vous êtes fabriqués en France. Est-ce que votre atelier est à Marseille ?
Jean-Christophe
Il était à Marseille. D'un coup, il y a tout le monde qui sait réveiller : "Tiens, on veut des Mo'rice". Bon, j'exagère un peu, mais du coup, on s'est dit : "Qu'est ce qu'on fait? Est-ce qu'on fait un plus gros atelier à Marseille ?" Sauf que nous, avec Damien, on n'est pas des enfants de millionnaire, donc on a pas forcément de cash. On a trouvé un associé sur Agen, qui lui aussi voulait monter son usine. On a installé les machines là-bas et depuis, on produit là-bas. En plus, lui, il est expert en ça. Avec Damien, on était pas du tout dans l'industrie. J'étais dans Danone, on a fait 2 ans de production et c'était un vrai métier. Faut être patient. Ce n'est pas notre qualité première. On y va tous les mois, 3 jours par mois chacun. J'y vais lundi là. On contrôle, on fait de l'innovation en continue. On a même quelqu'un sur place pour nous aider. On a plus l'usine à Marseille, on n'est plus Marseillais, à part le siège.
Emmanuel
Bon courage, pour ça, surtout en cette période. Et puis, en sachant que vous êtes deux, j'imagine que c'est énormément de travail. Moi et Kamila, on le voit aussi, vu qu'on va sortir une box Snack King. On le voit qu'on a énormément de travail et que ça change vraiment beaucoup du salariat. C'est une autre vie, mais complètement. C'est pour ça que j'ai un grand respect pour les fondateurs qui ont des petites boites et qui veulent faire grandir leur marque, qui communiquent dessus 24 heures sur 24 et avec des enjeux sur les recettes, sur les ingrédients, sur beaucoup de choses. Donc vraiment, félicitations pour ça.
Jean-Christophe
T'inquiètes, tu vas perdre des kilos avec le stress. T'inquiètes pas.
Emmanuel
C'est vrai que ce n'est pas normal sans stress. Il y a toujours du challenge. Où est-ce qu'on peut trouver les desserts Mo'rice aujourd'hui ? Dans quels magasins ? Quelle enseigne ?
Jean-Christophe
On est dans les grosses enseignes. Chez Biocoop, la Vie claire. Sur Paris, on est sur Naturalia aussi. On est chez les nouveaux Robinson. Et en province, on est chez des plus petits enseignes, qui s'appellent Satori et So Bioko, Marcel et fils. Et après, il y a plein d'indépendants aussi, qui ne sont pas forcément branders qui nous vendent. On est dans 1200 magasins en France. Il y a tous nos points de vente. Voilà ce qui est cool aussi, c'est que cette année, on a lancé les glaces à base de crème de riz et Biocoop nous a suivi. Ainsi que La vie claire.
Emmanuel
Est-ce que c'est un choix d'être dans des magasins spécialisés bio uniquement ?à
Jean-Christophe
C'est un choix. Parce qu'on s'y reconnaît plus. Parce que ce sont des petits volumes. Je pense qu'un magasin Leclerc, ça va être l'équivalent de 50 magasins Biocoop. J'exagère à peine. Quand tu pars de zéro, OK, l'outil, il est gros, mais on ne pourrait pas le gérer. Il y a un vrai rapport humain. Quand tout le monde ditque c'est chère chez Biocorp, etc. En fait, c'est juste que les prix ne sont pas négociés. Donc, on nous laisse de la marge. Les employés aussi. Il y a moins de turn-over parce qu'ils sont mieux traités, je pense. Il y a plein de raisons autour de ça. Il y a des filières qui sont mises en avant, tout le monde, ne peut pas aller chez Biocoop, parce que tu ne peux pas forcément te permettre ça. Mais moi, je dis toujours acheter des choses simples. N'achetez pas les choses transformées. Un yaourt Sojade, par exemple, c'est 1 euros 40, un pot de 400 grammes. Nous, on va être à 2 euros 60. Avec ça, tu peux cuisiner des pâtes. Elles vont être à 1 euros 40 aussi. Donc, si tu n'achètes pas des trucs ultra transformée, tu peux t'en tirer. Mais bon, après tout ça, c'est encore une fois de la pédagogie et on n'a pas de cours de cuisine quand on est enfant, malheureusement pour apprendre.
Emmanuel
Et moi, j'ai quand même plus conscience depuis 1-2 ans que le prix est justifiés. Car il y a un gros travail derrière. Vous êtes deux, c'est certifier bio, les ingrédients sont naturels. Et comme tu le disais au début, vous ne rajoutez pas des additifs pour que le produit reste plus longtemps. Donc, c'est assez normal que le prix soit un peu plus cher que la moyenne, que d'autres produits.
Jean-Christophe
C'est l'inverse qui est anormal. Justement, que des blancs de poulet soit à un euro. Ce n'est pas normal. Qu'il y a 8 yaourts pour 1 euro aussi. Qu'est-ce qui va à l'agriculteur, en fait? On sait très bien qu'ils sont en dessous de 40 centimes. Ce n'est pas normal. Et après, on est tous responsables. Nous, on ne se paye pas des mille et des cens , on perd de l'argent tous les ans car on veut grossir. Mais voilà, on ne se gave pas sur le dos des consommateurs. Il y a des raisons à tout ça.
Kamila
Et si une personne a des questions ou qui veut vous parler de vos produits, comment il peut rentrer en contact avec vous ? Sur une instat, sur Facebook ou même sur Helloatmauricedesserts.com, sur le site Internet. Il y a même mon numéro sur le packaging. On n'a pas de hotline encore.
Emmanuel
On espère que tu vas recevoir beaucoup de coups de fil après cette interview.
Jean-Christophe
J'en reçois déjà 2-3 par jour.
Emmanuel
Merci beaucoup, Jean-Christophe pour une interview. C'était vraiment sympa que tu viennes parler de tes produits.
Jean-Christophe
Un plaisir aussi. Bonne journée.
Emmanuel
Merci. Salut!
Emmanuel
Merci d'avoir écouté notre interview pour l'épisode numéro 30 avec Jean-Christophe. Nos épisodes sont disponibles sur Spotify, iTunes et Snack King Podcast.com avec une interview chaque mercredi. Reste connecté sur notre site et sur notre Instagram Snack King_fR. Merci et à bientôt.